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Bonjour,
Hommes et femmes de bonne volonté, Bellilois à plein temps ou intermittents, nous nous sommes regroupés pour former le COLLECTIF de KERZO, afin de sauver le moulin du village, appelé Moulin Mathias.
Au préalable, nous devons préciser que nous sommes très attachés à la valorisation du patrimoine que constitue ce moulin et que nous sommes également très attachés au développement économique de BELLE-ILE dans le respect du patrimoine historique et environnemental.
Le moulin de Kerzo et sa ferme étaient abandonnés depuis une vingtaine d’années. Rachetés en 1999, par M. GALLOT LAVALLÉE, celui-ci décide, en septembre 2008 de déposer un permis de construire pour entreprendre la rénovation du site.
Beau projet que la remise en activité de la meunerie dans la « tradition d’autrefois ». Tout un chacun se réjouit de la remise en état de ce moulin faisant partie du patrimoine bellilois et situé dans un secteur de point de vue en zone protégée.
Mais qu’y a-t-il derrière ce projet du moulin?
C’est la question que se pose avec inquiétude une partie de la population de Belle-Ile dès le mois de mai.
En effet, un permis de construire a été accordé en décembre 2008 pour la rénovation de la ferme et du moulin : restauration du moulin, activité de meunerie, un logement pour le meunier, trois logements locatifs pour les employés, une table d’hôtes (15 P) et un hangar de stockage.
Seulement, le 27 mai 2009, le projet a changé : le propriétaire annonce que son projet a évolué, il veut « un retour sur investissement » : ce sera 20 chambres, une pizzéria-crêperie et un bar licence IV. Il a obtenu 300 000 euros de subventions pour la rénovation du moulin.
Ce projet, situé en zone NC et NDs, zones naturelles protégées, bien qu'illégal est tout-de-même approuvé par le Conseil Municipal.
Un mouvement s’organise dans la population et le Collectif de Kerzo se crée.
Une lettre est envoyée au maire, le 6 août, attirant son attention sur le fait qu’il s’agit d’une opération sans rapport avec le permis accordé, et qu’elle est contraire au Plan d’Occupation des Sols qui interdit toute activité d’hôtellerie et de loisirs en zone NC.
Il apparaît que le projet de meunerie et de rénovation du moulin n’est qu’un prétexte à une opération commerciale pure et simple.
La rénovation du moulin se poursuit sans respect pour le patrimoine culturel et historique que représente ce site pour les Bellilois : il est défiguré, réhaussé, enduit de ciment tel un château d’eau, a perdu toit et mécanisme pourtant en bon état. Il faut savoir que ce moulin a fonctionné jusqu’en 1951.
Sans autorisation, un parking d'autocars de plus de 1600 m2 est construit.
Le 10 septembre, lors du Conseil Municipal, la mairie décide d'une révision simplifiée du POS afin de changer la zone du moulin, pour rendre légale, après coup, ce projet commercial.
Le Collectif réagit, envoie une lettre au maire, obtient une date de rendez-vous.
Le 28 septembre, lors du Conseil Municipal, une lettre ouverte est remise au maire et à tous les conseillers municipaux. Nous renouvelons notre opposition au projet commercial.
Le 29 septembre, des travaux de démolition ont lieu sur le moulin. On enlève le réhaussement. Le parking est réduit.
M. Gallot Lavallée indique qu'il préfère démolir pour ne pas avoir d'ennuis avec le TRIBUNAL ADMINISTRATIF, mais qu'il reconstruira ce qu'il a démoli lorsque la révision du POS sera entérinée.